Ce mixage a été réalisé à partir de l'ensemble des fichiers sonores diffusés dans le superbe nouveau numéro de la revue DOC(K)S qui vient de paraître, un numéro de 416 pages avec un DVD double couche (2h15 de projection) et un CD-Rom, un numéro réalisé par Philippe Castellin et Jean Torregrosa avec la collaboration de Jean-Marc Montéra, un numéro intitulé "Le son d'amour" ou "Leçons d'amour".
Du 28 mars au 22 juin 2008, la Fondation Cartierprésente Land 250, une grande exposition personnelle de l’artiste et musicienne américaine, dédiée aux multiples facettes de sa production artistique. Réunissant des oeuvres réalisées entre 1967 et 2007, elle permet de découvrir l’univers lyrique, spirituel et poétique de l’artiste. La voix vibrante de Patti Smith domine l’ensemble des installations, créées spécialement pour l’exposition et présentant une sélection de photographies, de dessins et de films.
J'avais peut-être 8 ans, j'habitais en banlieue. Un dimanche après-midi, nous nous promenions en famille, avec ma sœur et mes parents. Une Coccinelle déboule en trombe sur la route de la piscine, sur son toît très chargé, un amas d'affaires mal arrimées, valises, sacs et cartons divers. La voiture prend un virage très serré, façon série télé, crissements de pneus et la voilà déjà loin. Un 33 tours est tombé à pieds. Je me baisse et ramasse fébrilement le disque vinyle intact. Il s'agit de Radio Ethiopia de Patti Smith. Je me souviens encore de la pochette noire, le visage de Patti Smith, assise par terre, de profil, sa chemise noire. C'est comme ça que j'ai découvert la musique de Patti Smith. Et son univers.
Cet enregistrement réunit trois morceaux de l'Album Radio Ethiopia, du Patti Smith Group (Abyssinia, Distant Fingers, et Pissing in a River), mais également des lectures de la chanteuse (The Oracle, et One touch of Venus, extraits du livre Statues, Lecture de René Daumal au Café Le Rouquet, et un poème sur Picasso diffusé surArteen 2005), ainsi que Being beauteous et Départ, deux poèmes extraits des Illuminations d'Arthur Rimbaud, lu par Denis Lavant.
L'enregistrement présenté ici est un montage de plusieurs récits racontés dans le cadre d'un atelier de création qui s'est déroulé à la Médiathèque de l'Astrolabe à Melun. Le principe s'inspire du film "Une sale histoire" de Jean Eustache. Les participants racontent une histoire qui leur est arrivée, une histoire vraie, puis une histoire inventée devant les autres personnes. Ensuite, en huis clos, ils choisissent un récit parmi ceux qu'ils viennent d'entendre et doivent le raconter comme s'il était le leur. A la fin, on ne sait plus trop où est le vrai, où est le faux.
Cinq ans après La maman et la putain, Jean Eustache tente une petite expérience cinématographique, un film composé de deux récits relatant la même histoire : "Un homme, jeune, raconte à un auditoire d'amies une histoire qui a été la sienne : pendant un temps, son plaisir consistait à regarder, à travers une fente de la porte, dans les toilettes féminines d'un café, presque allongé par terre, le sexes des femmes.
Cette histoire, Eustache nous la présente deux fois, en deux films apparemment identiques (même scénario, même présentation, même texte) ; il n'y a pourtant pas répétition pure et simple, car le premier film que nous voyons est une fiction, jouée par Michael Lonsdale, et le second une scène vécue par des non-professionnels, où Jean-Noël Picq raconte cette histoire - son histoire, qu'il l'ait vécu ou qu'il l'invente - à des amies."
"Cette sale histoire que je voulais la faire depuis des années et je cherchais des biais pour la faire. D'abord, je pensais la mettre dans un long-métrage, en faire une digression (...) Ensuite, j'ai pensé : "Ce qui est intéressant dans cette histoire, c'est la réflexion, donc je ne vais l'illustrer qu'à moitié, l'illustration sera portée par le récit, on verra tantôt l'action, tantôt le récitant." J'ai pensé que ce n'était pas bien non plus et , en dernier lieu, j'ai trouvé que la seule façon de faire ce film c'était le récit, filmer le type qui raconte l'histoire. C'est le film impossible à faire, je le déclare impossible. J'essaie de l'écrire, et je ne le peux pas, donc je la fais raconter. J'ai inclus ma préoccupation et ma recherche dans le film."
Lecture de Claude Favreaccompagnée à la guitare par Yann Féry, lors de la deuxième édition de la Nuit Remue. Claude Favre lit cargai#song mer - piste 2 et Autopsies, deux textes jusqu'alors inédits.