Explorer le numérique, c’est apprendre à écrire directement en fonction de ses nouveaux outils, ses nouveaux possibles. Et pas de limitation.
« Lire sur l’écran, on le pratique tous, et de plus en plus. Il n’y a plus le livre d’un côté, l’info et le courrier de l’autre. Notre rapport au savoir, à la réflexion, mais aussi à l’étude, comme à l’instance extrême de mise en question du langage, là où on l’expérimente, a aussi glissé dans l’usage numérique. L’enjeu pour nous tous, on en est conscient depuis longtemps : comment insérer dans ces usages écran des fonctions de lecture dense, comment faire en sorte que la profusion forcément avec attraction consensuelle du web (mais c’est pareil dans la recomposition actuelle du paysage éditorial) permettent de guider vers le plus singulier, ce qui participera pour chacun de nous d’une nécessité, du rapport à l’imaginaire, ce que jusqu’ici on devait de façon exclusive au livre. »
« Interroger l’habituel. Mais justement, nous y sommes habitués. Nous ne l’interrogeons pas, il ne nous interroge pas, il semble ne pas faire problème, nous le vivons sans y penser, comme s’il ne véhiculait ni question ni réponse, comme s’il n’était porteur d’aucune information. Ce n’est même plus du conditionnement, c’est de l’anesthésie. Nous dormons notre vie d’un sommeil sans rêves. Mais où est-elle notre vie ? Où est notre corps ? Où est notre espace ? »
Georges Perec, L’Infra-ordinaire, Seuil, 1989.
Sommaire du numéro :
Gilles Amalvi, Félicia Atkinson, Ludovic Bablon, Isabelle Boinot, Raymond Bozier, Mathieu Brosseau, Michel Brosseau, Philippe Cou, Pierre Coutelle, Philippe De Jonckheere, Caroline Diaz, Armand Dupuy, Stéphane Dussel, Pierre Escot, Guillaume Fayard, Pierre-Yves Freund, Rémi Froger, Olivier Guéry, Déborah Heissler, Amande In, Anne Kawala, Frédéric Lavignette, David Lespiau, Arnaud Maïsetti, Xavier Makowski, François Matton, Pierre Ménard, Matthieu Mével, Grégory Noirot, Lolita Picco, Philippe Rahmy, Hubert Renard, Esther Salmona, Anne Savelli, Joachim Séné, Thibault de Vivies.
36 auteurs / 90 pages
Les 25 premières pages à feuilleter librement sur Publie.net. Téléchargement proposé à 5,50 euros.
Bande son d’ici là n°1 : Gilles Amalvi :Chronique de John Abdomen Raymond Bozier / Pierre Ménard :Ereitam Tam Pierre Ménard : Au jour le jour Extrait du film Un homme qui dort de Bernard Queysanne, d’après le livre de Georges Perec. Voix de Ludmila Mikaël. Musique : Philippe Drogoz et Eugénie Kuffler Ludovic Bablon :New-York : Discours sur les belles jeunes filles riches et inconnues Gilles Amalvi : Ballades. 1. Prélude.
Rendez-vous sur MARELLE : Zone d'Activités Poétiques pour découvrir le texte L’emploi du temps : New-York, 2007-2008 de Laurent Herrou et jeanpierre paringaux diffusé par Publie.net, en 2008.
Entretien avec Laurent Herrou. Lecture du texte par l'auteur. Sons de New-York extraits du site Sound Transit.
Olivier Cadiot / Rodolphe Burger, "Totem & Tabou", in CD audio, Hôtel Robinson, Dernière bande, 2002.
Les morceaux que chante Rodolphe Burger sont les échantillons d'Olivier Cadiot, des phrases pour la plupart, courtes, bouclées, branchées sur d'autres. Des phrases qui font des histoires.
Chaque phrase dans ce morceau est une pièce, sept suffisent à composer une histoire : décor, adolescence, scène primitive, contexte socio-historique, usure du temps. Authentique mélodrame insulaire. Certaines phrases fonctionnent comme des clichés au sens photographique qu'on se remet sans cesse devant les yeux. On ne sait même plus ce qu'elles veulent dire.
A partir d’un souvenir personnel très fort (un moment de bonheur, un éclat de rire, une déception, une rencontre, une amitié, une douleur), tenter de le décrire avec sept phrases pas plus, en essayant de tourner autour.
Exposition dédicace du Label DERNIÈRE BANDE Samedi 6 & Dimanche 7 Décembre 2008 à la SOUND GALLERY 104 quai de Jemmapes, Paris 10e.
Vinyls, CD, DVD, Affiches, Vidéos Intégrale des albums de KAT ONOMA et RODOLPHE BURGER Et de : Jeanne Balibar, Chloé Mons & Alain Bashung, Yves Dormoy, James Blood Ulmer, Erik Marchand, Pierre Alferi, Olivier Cadiot, Valère Novarina, Philippe Poirier...
Dédicace le samedi 6 à partir de 16h. de certains des artistes
Rendez-vous sur MARELLE : Zone d'Activités Poétiques pour découvrir le texte Cowboy Junkies / The Trinity Session d'Anne Savelli publié par les éditions Le Mot et le Reste, en 2008.
Lecture du texte par l'auteur Musique : Cowboy Junkies / The Trinity Session
Il y avait du monde à la soirée Publie.net organisée vendredi 7 novembre 2008 à 20h au Centre Cerise - Café Reflets par Remue.net.
Publie.net propose, depuis le 1er janvier 2008, à raison d'une dizaine de textes par mois, un laboratoire de l'édition exclusivement numérique, accueillant de nombreux jeunes auteurs et des inédits et archives d'auteurs plus expérimentés.
Un débat avec François Bon, Fred Griot et Philippe de Jonckheere, pour Publie.net, Xavier Cazin, pour Immateriel qui en assure la logistique, débat animé par Virginie Clayssen.
En écho à cette soirée, au fur et à mesure de leurs arrivées, les réactions diffusées sur les blogs des participants et du public :
Laurent La Torpille est un artiste sonore qui s'intéresse particulièrement à la dimension spatiale du son. Laurent La Torpille a été amené à collaborer avec des musiciens, des compagnies de théâtre et de danse, des acteurs et des écrivains.
Le corps occupe une place prépondérante dans l'œuvre de Marie-Laure Dagoit qui est la fondatrice des éditions Derrière la Salle de Bains où elle publie depuis 15 ans des auteurs américains et français.
Rendez-vous sur MARELLE : Zone d'Activités Poétiques pour découvrir le texte bibliographies, 5e Républiques, premiers ministres & présidents de Cyrille Martinez publié par Al dante, en 2008.
Reprises, par Cyrille Martinez accompagné à la guitare par Alexandre Nollet, à l'occasion des performances d'Extension, de l’E.N.S.C.I. Concert de Cyrille Martinez, lors de la Carte blanche de Nathalie Quintane au festival La Poésie /nuit. Lecture au cipM : Jean-Louis Debré.
Rendez-vous sur MARELLE : Zone d'Activités Poétiques pour découvrir le texte La Funghimiracolette et autres trésors de l'équilibre d'Olivier Mellano édité par les éditions MF, en 2008.
Montage sonore à partir de lectures du texte d'Olivier Mallano lu par Pierre Ménard et d'extraits du concert d'Improvisationd'Olivier Mellano, avec Gaël Desbois, Philippe Tessier, Tonio Marinesco, qui a eu lieu au 1929, à Rennes, le 08 mai 2002. Ces extraits ainsi que d'autres morceaux d'Olivier Mellano sont disponibles sur le site Le Terrier, de L.L. de Mars.
Création sonore et poésie acousmatique d’Yves Justamante.
"Ce n’est pas du tout lyrique, écrit Yves Justamante, en tout cas le texte, puisque c’est un texte scientifique de Pascal écrit en 1644 (expériences nouvelles touchant le vide), suite à la découverte par Torricelli de la pression atmosphérique et du baromètre 2 ans auparavant (“vif-argent”=mercure). C’est un descriptif d’expériences, la cinquième ici. Comme c’est incompréhensible (oui ou non ? c’est ça qui m’intéresse) (langue de l’époque (vocabulaire) + style Pascal (anacoluthes…) + texte visuel (descriptif d’expériences) , cela peut créer le sentiment de lyrisme, mais alors en dernier ressort. Après qu’il y ait un rendu lyrique ( avec la musique et sa relation à la voix ), ce n’est pas pour me déranger."
" EXPERIENCE 5
Si l’on met une corde de près de quinze pieds avec un fil attaché au bout ( laquelle on laisse longtemps dans l’eau, afin que s’imbibant peu à peu, l’air, qui pourrait y être enclos, en sorte ) dans un tuyau de quinze pieds, scellé par un bout comme dessus, et rempli d’eau, de façon qu’il n’y ait hors du tuyau que le fil attaché à la corde, afin de l’en tirer, et l’ouverture ayant été mise dans un vif-argent : quand on tire la corde peu à peu, le vif-argent monte à proportion, jusqu’à ce que la hauteur du vif-argent, jointe à la quatorzième partie de la hauteur qui reste d’eau, soit de deux pieds trois pouces; car après, quand on tire la corde, l’eau quitte le haut du verre, et laisse un espace vide en apparence, qui devient d’autant plus grand, que l’on tire la corde davantage. Et que si on incline le tuyau, le vif-argent du vaisseau y rentre, en sorte que, si on l’incline assez, il se trouve tout plein de vif-argent et d’eau qui frappe le haut du tuyau avec violence, faisant le même bruit et le même éclat que s’il cassait le verre, qui court risque de se casser en effet. Et peut ôter le soupçon de l’air que l’on pourrait dire être demeuré dans la corde, on fait la même expérience avec quantité de petits cylindres de bois, attachés les uns aux autres avec du fil de laiton. ”
Blaise Pascal, Expériences nouvelles touchant le vide. Mixage sonore réalisé à partir des morceaux d'Yves Justamante sur son site Myspace. A lire également son blog La diarrhée digestive.
Télécharger le fichier Clic droit / Enregistrer sous... Téléchargement >> [mp3 : 20,2 Mo]
Faire cailler le lait avec du sang de caille
L'album de Lise N. est disponible en magasin le 16 septembre 2008, il peut être commandé auprès du label Le Cluricaun
Avec la participation d'Antoine Boute, Denis Frajerman, Nadine Richard et Eric Roger.Conception graphique et illustrations : Sarah Arnal.
Lise N. est née dans le sud véritable. Elle a publié ses écrits et leur mise en musique dans des revues pluridisciplinaires et réalisé des pièces radiophoniques et performances publiques. Bassiste du duo de musique industrielle 689eyes dans les années 90, elle est aujourd'hui multi-instrumentiste dans le domaine du folklore incongru. A partir de ses écrits, elle élabore un puzzle musical et visuel, en solo ou avec des collaborateurs : "Les Actes Amanites".
Improvisation autour du disque :
Tu as bien de la chance de pouvoir désarticuler le grenier, tu es sorti du cercle. Mélodie, mélodie des endormis, sur la même architecture et chacun se déployait en une minute et trente secondes. Nous avons souhaité qu'elle renouvelle cette expérience et nous essuyons les gouttes qui traînent au pied de nos orteils. Plusieurs minutes passent dans le noir et depuis plusieurs minutes, j'entends leurs patins résonner du côté des coursives, en-dehors de la piste et là je lui parle vers le large, fatigué. Des mots doux, elle lui confie sa vie, ses problèmes de formes et de fond. L'étirement frappe d'abord sur place. Un pic, puis un autre. Le murmure impatient des spectatrices et des perforeuses qui l'appelle. Grignote les dièses, ton contrat est rompu. Mélodie, mélodie des interdits, entre le corps de la foule et les deux corps en surimpression il n'y a pas d'espace. Ainsi de suite jusqu'à épuisement complet du groupe, dans tous les sens. C'est cruel et coulant à la fois comme si nous étions nés en nous tenant la main et la langue, en zigzag, autour de lui, tire ce qu'il reste de tendres mais vautours de toi murmurent lâche prise lâche nous bien au-dessus de la ville.
Extraits du disque :
Migragne Les visions des équipes Faire cailler le lait avec du sang de caille Le poisouc se détache Animal Bleu Numéro Trente
Les Actes Amanites par Lise N., publié aux éditions Le Calepin jaune, en septembre 2008. Photographie de couverture et maquette réalisées par Erik Damiano Préface de Jacques Barbéri.
Pour en savoir plus sur le travail de Lise N., consultez son blog.
Troisième et dernier épisode de l'Après-midi poétique autour de la collection "La rivière échappée" qui a eu lieu, à l'invitation de Mathieu Brosseau, le samedi 29 mars à la Bibliothèque Marguerite Audoux, Paris 3ème, dans le cadre de l'exposition réalisée sur le parcours de la collection. Lectures intégrales des textes par :
Françoise Ascal Jean-Pierre Chevais Fabienne Courtade Dominique Quélen François Rannou Jean-Claude Schenider Jean-Luc Steinmetz Esther Tellermann Olivier Goujat Thomas Augais
Deuxième épisode de l'Après-midi poétique autour de la collection "La rivière échappée" qui a eu lieu, à l'invitation de Mathieu Brosseau, le samedi 29 mars à la Bibliothèque Marguerite Audoux, Paris 3ème, dans le cadre de l'exposition réalisée sur le parcours de la collection.
Présentation de la collection par François Rannou, son fondateur.
Premier épisode de l'Après-midi poétique autour de la collection "La rivière échappée" qui a eu lieu, à l'invitation de Mathieu Brosseau, le samedi 29 mars à la Bibliothèque Marguerite Audoux, Paris 3ème, dans le cadre de l'exposition réalisée sur le parcours de la collection.
Présentation de la collection par François Rannou, son fondateur.
Dans "Comm'si la Terre penchait" son précédent album, enregistré en 2001, Isabella Rossellini figurait au générique. Dans son dernier disque, "Aimer ce que nous sommes", réalisé par Christophe Van Huffel, du groupe Tanger, c'est la voix d'Isabelle Adjani qui nous invite au voyage. "Impressionnante comme jamais. Elle lui dit et elle le fait." Dans, ce disque, comme dans le précédent, Christophe est inspiré par le cinéma, et c'est au cinéma de David Lynch auquel on pense en écoutant ses chansons brumeuses et contemplatives, et ses transes passionnées et voluptueuses. Un album distingué, malicieux et nocturne, où l'on croise le souvenir ému de Colette Thomas lisant Antonin Artaud, des choeurs et des guitares gitanes, les pas d'une femme dans la nuit de Berlin, la figure d'Al Pacino, la trompette d'Erik Truffaz dans le somptueux Odore di femina, un amour fantôme rencontré au restaurant de l'hôtel Costes, le "Portier de nuit" de Liliana Cavani. Dans Mal comme la chanson dont le refrain donne le titre de l'album, Christophe avoue : "Et tout au bout du jour, quand il décline, quand moi je me ranime, tu ne deviens plus qu'une vapeur diurne, l'anneau de Saturne, qui me tourne, tourne autour, et si le temps m'offrait l'aumône de lui-même, je l'utiliserais encore et bien fait, à aimer ce que tu es, à aimer ce que je suis, en sommes, aimer ce que nous sommes." C'est en effet la nuit, lorsque la Lune monte, que Christophe a écrit les morceaux luxuriants et lyriques de ce disque. "Tonight, tonight, tonight, encore un jour de moins et je m'en lave les mains. Qu'est-ce qui vous pousse à vous lever le matin ? Les portes de la nuit ne sont jamais fermées à clé." Après L'imprudence, Alain Bashung ne voulait plus y rêver, Christophe l'a fait.
Mixage sonore réalisé à partir des morceaux de l'album de Christophe, et d'une interview donnée par le chanteur sur le site Deezer.
Montage sonore à partir des archives duTour de Francedisponible sur le site de l'INA. Interviews du 13 mai 2008 avec Philippe Bordas, dans l'émission10 minutes sur France Ôet du 23 avril 2008, dansl'émission Esprit CritiquesurFrance Inter.
Fête de la Musique, Marelle Radio vous présente sa sélection Voilà l'été 2008 constituée de 21 chansons avec des morceaux de (très bonne) musique dedans :
Bergsansnipple : La voie lactée Explosions in the Sky : A Song for Our Fathers Elizabeth Anka Vajagic : Sleep with dried up tears Miou-Miou : Sublime The Dø : At Last dEUS : When She Comes Down Smog : In the Pines Paris Motel : After Wanda She and Him : This is not a Test Chris Garneau : Blackout Julien Doré : Bouche pute Oh No ! Oh My ! : Walk in the Park Foals : The French Open Alina Simone : Cash American Pawn Cocoon : Cliffhanger Nick Bertke : Alice Barbara Carlotti : Le changement de saison Essie Jain : You The Ruby Suns : The are Birds Gotye : Hearts a Mess Cocoon & Julien Doré : Chupee
Ouverture Vous êtes bien chez Sinoc Voici la Mère Journée Porte Ouverte 1 La Chanson du DRH Journée Porte Ouverte 2 Reconnaissance de dettes La traduction
Tomaz Šalamun est né à Zagreb en 1941. Poète slovène, il a publié plus de trente livres de poésie en slovène. Il s'est bâti d'une main ferme une réputation internationale autour de ce qu'un critique a appelé "la complexe santé mentale des limites" en décrivant son esprit anarchique subtil. Plusieurs de ses livres ont été traduits en anglais, dont ''The Four Questions of Melancholy'' (''White Pine Press'', New York, 1997). Sa poésie recouvre aussi bien la politique que des expériences intimes.
LJUDSKA Populaire, Tomaz Šalamun
Vsak pravi pesnik je pošast. Glas uničuje in ljudi. Petje zgradi tehniko, ki uničuje zemljo, da nas ne bi jedli črvi. Pijanček proda plašč. Lopov proda mater. Samo pesnik proda dušo, da jo loči od telesa, ki ga ljubi.
Tout vrai poète est un monstre. La voix détruit les gens aussi. Le chant bâtit la technique, qui détruit la terre pour que les vers ne nous mangent pas. L’ivrogne vend son imperméable. Le voyou vend sa mère. Seul le poète vend son âme, pour la séparer de son corps qu’il aime.
PESMI ZA UMRLIMI SANJAMI Poèmes derrière les rêves morts, Brane Mozetič
j'ai peur de faire l'amour avec toi, tu sais non parce que j'aurais peur de la mort, de la décomposition, du sol mouillé ou des longues séparations, tu ne sens pas assez
tu blesses trop rapidement, tu prononces des pensées vides et tu détruis tout devant toi, comme un ouragan tu emportes étrange et froid comme la vie
j'ai peur de tomber, quand je marche dans la ville, j'ai peur de m'écrouler en rien, que la pression comme la tienne m'écrase
que la rivière ne déborde, le soleil ne tombe, la tête ne se casse, les songes ne meurent, la peur est grande, comme le monde.
Traduit par Mojca Medvedšek et Jean-Paul Daoust
Brane Mozetič est né le 14 octobre 1958 à Ljubljana. Il a fait des études de littérature comparée à l’université de Ljubljana (1983), puis à la Sorbonne à Paris (1984-1985). Il a traduit en slovène plusieurs recueils de poètes français (dont Rimbaud), mais aussi des ouvrages de Jean Genet, Michel Foucault et Amin Maalouf. Il a publié dix recueils de poésie dont Conjurs (1987), Obsession, paru pour la première fois à Paris en 1991 (Obsedenost/Obsession. Traduction de William Cliff, Aleph and éditions Geneviève Pastre), Xarxa (1989), Angeli (1996), ainsi que trois romans.
ČAS JE C'est le temps, Alojz Ihan
Cas je, Da si povemo, ce si ploh lahko kaj povemo, In da si damo, ce si ploh lahko kaj damo. cas je In kmalu bomo ostali tudi brez njega.
C'est le temps, de se parler, si encore on peut se parler, et de se donner, si encore on peut se donner quelque chose. C'est le temps et bientôt on restera sans lui.
Alojz Ihan est né en 1961. Il est chercheur en microbiologie à l’Institut universitaire de Ljubljana. Dès les années 80, ses recueils de poèmes ont marqué la poésie slovène par sa volonté d’un retour, d’une réhabilitation de la narration comme trame du texte poétique. Largement primé dans son pays et traduit dans les pays de l’est de l’Europe, il dirige aussi la revue ''Sodobnost'' (''Le temps présent'').
Aleš Debeljak est né en 1961. Il a obtenu son diplôme de littérature comparée à l'université de Ljubljana et son doctorat de sociologie de la culture à l'université de Syracuse à New York. Il a publié les recueils de poèmes suivants : ''Zamenjave, Zamenjave'' (Echanges, échanges, 1982), ''Imena Smrti'' (''Noms de la mort'', 1985), ''Slovar Tisine'' (Dictionnaire de la mort, 1987), ''Minute Strahu'' (''Minutes de la peur'', 1990) ainsi que des essais : ''Melanholicne figure'' (Figures mélancoliques, 1988), ''Postmoderna sfinga'' (''Sphinx post-moderne'', 1989), ''Temno nebo amerike'' (''Ciel sombre de l'Amérique'', 1991, 1994), ''Pisma iz tujine'' (''Lettres de l'étranger'', 1993), ''Somrak idolov'' ("Crépuscule des idoles'', 1994). Il a rédigé une anthologie d'histoires brèves américaines. Ses livres sont traduits en serbo-croate, polonais, italien, allemand et anglais.
Uroš Zupan est né en 1963 à Trbovlje. Il a obtenu un diplôme en littérature comparée à la Faculté des arts de l'Université de Ljubljana. Il a publié six volumes de poésie, trois livres d'essais et une traduction d'un ouvrage de Yehuda Amichai. Traduit en plusieurs langues, en allemand, en polonais et en croate. Il vit et travaille comme rédacteur pigiste à Ljubljana.
OČE Le père, Boris A. Novak Boris A. Novak est un poète, auteur dramatique, traducteur et essayiste slovène. Il enseigne la littérature comparée à l’Université de Ljubljana où il a obtenu son doctorat en soutenant sa thèse : « La réception des formes poétiques romanes dans la poésie slovène ». Jusqu’ici, il a publié 60 livres y compris des recueils de poésie dont « La Fille de la mémoire » (1981), « 1001 vers (1983), « Formes du monde » (1991), « Le Maître de l’insomnie » (1995), « Le Rayonnement » (2003). Novak traduit la littérature française et provençale, anglaise et américaine, néerlandaise, ainsi que la poésie des langues slaves…
Musiques :
Extraits de morceaux de compositeurs Slovènes : Bozidar Kantuser, Uroš Rojko, Vinko Globokar, Damijan Mocnik.
Le Festival de l'Astrolabevous propose trois jours de rencontres avec des écrivains slovènes d'envergure, ''Boris Pahor, Boris A. Novak, Evgen Bavcar,'' trois jours pour s'initier à la typographie de ''Jean Vodaine'', pour s'immerger dans la musique de ''Bozidar Kantuser'', trois jours pour s'imprégner de la culture Slovène au travers d'ateliers d'écriture, d'atelier typographie, de contes, de performance plastique… Mais aussi pour faire une incursion dans l'industrie avec une exposition d'appareils électroménagers aux designs audacieux du groupe industriel ''Gorenje''. A la Médiathèque de l'Astrolabe, à Melun, du 05 au 07 juin 2008.
Ce mixage a été réalisé à partir de l'ensemble des fichiers sonores diffusés dans le superbe nouveau numéro de la revue DOC(K)S qui vient de paraître, un numéro de 416 pages avec un DVD double couche (2h15 de projection) et un CD-Rom, un numéro réalisé par Philippe Castellin et Jean Torregrosa avec la collaboration de Jean-Marc Montéra, un numéro intitulé "Le son d'amour" ou "Leçons d'amour".
Du 28 mars au 22 juin 2008, la Fondation Cartierprésente Land 250, une grande exposition personnelle de l’artiste et musicienne américaine, dédiée aux multiples facettes de sa production artistique. Réunissant des oeuvres réalisées entre 1967 et 2007, elle permet de découvrir l’univers lyrique, spirituel et poétique de l’artiste. La voix vibrante de Patti Smith domine l’ensemble des installations, créées spécialement pour l’exposition et présentant une sélection de photographies, de dessins et de films.
J'avais peut-être 8 ans, j'habitais en banlieue. Un dimanche après-midi, nous nous promenions en famille, avec ma sœur et mes parents. Une Coccinelle déboule en trombe sur la route de la piscine, sur son toît très chargé, un amas d'affaires mal arrimées, valises, sacs et cartons divers. La voiture prend un virage très serré, façon série télé, crissements de pneus et la voilà déjà loin. Un 33 tours est tombé à pieds. Je me baisse et ramasse fébrilement le disque vinyle intact. Il s'agit de Radio Ethiopia de Patti Smith. Je me souviens encore de la pochette noire, le visage de Patti Smith, assise par terre, de profil, sa chemise noire. C'est comme ça que j'ai découvert la musique de Patti Smith. Et son univers.
Cet enregistrement réunit trois morceaux de l'Album Radio Ethiopia, du Patti Smith Group (Abyssinia, Distant Fingers, et Pissing in a River), mais également des lectures de la chanteuse (The Oracle, et One touch of Venus, extraits du livre Statues, Lecture de René Daumal au Café Le Rouquet, et un poème sur Picasso diffusé surArteen 2005), ainsi que Being beauteous et Départ, deux poèmes extraits des Illuminations d'Arthur Rimbaud, lu par Denis Lavant.
L'enregistrement présenté ici est un montage de plusieurs récits racontés dans le cadre d'un atelier de création qui s'est déroulé à la Médiathèque de l'Astrolabe à Melun. Le principe s'inspire du film "Une sale histoire" de Jean Eustache. Les participants racontent une histoire qui leur est arrivée, une histoire vraie, puis une histoire inventée devant les autres personnes. Ensuite, en huis clos, ils choisissent un récit parmi ceux qu'ils viennent d'entendre et doivent le raconter comme s'il était le leur. A la fin, on ne sait plus trop où est le vrai, où est le faux.
Cinq ans après La maman et la putain, Jean Eustache tente une petite expérience cinématographique, un film composé de deux récits relatant la même histoire : "Un homme, jeune, raconte à un auditoire d'amies une histoire qui a été la sienne : pendant un temps, son plaisir consistait à regarder, à travers une fente de la porte, dans les toilettes féminines d'un café, presque allongé par terre, le sexes des femmes.
Cette histoire, Eustache nous la présente deux fois, en deux films apparemment identiques (même scénario, même présentation, même texte) ; il n'y a pourtant pas répétition pure et simple, car le premier film que nous voyons est une fiction, jouée par Michael Lonsdale, et le second une scène vécue par des non-professionnels, où Jean-Noël Picq raconte cette histoire - son histoire, qu'il l'ait vécu ou qu'il l'invente - à des amies."
"Cette sale histoire que je voulais la faire depuis des années et je cherchais des biais pour la faire. D'abord, je pensais la mettre dans un long-métrage, en faire une digression (...) Ensuite, j'ai pensé : "Ce qui est intéressant dans cette histoire, c'est la réflexion, donc je ne vais l'illustrer qu'à moitié, l'illustration sera portée par le récit, on verra tantôt l'action, tantôt le récitant." J'ai pensé que ce n'était pas bien non plus et , en dernier lieu, j'ai trouvé que la seule façon de faire ce film c'était le récit, filmer le type qui raconte l'histoire. C'est le film impossible à faire, je le déclare impossible. J'essaie de l'écrire, et je ne le peux pas, donc je la fais raconter. J'ai inclus ma préoccupation et ma recherche dans le film."
Lecture de Claude Favreaccompagnée à la guitare par Yann Féry, lors de la deuxième édition de la Nuit Remue. Claude Favre lit cargai#song mer - piste 2 et Autopsies, deux textes jusqu'alors inédits.
11 heures et 18 heures minutes d’échanges par chat entre Pierre Ménard et Esther Salmona. Lecture enregistrée à la Gare de l’Est, Paris, sur CD audio.
enunjour est le blog/catalogue d'une forme expérimentale d'édition. Polymorphe, enunjour se nourrit de collaborations. Le jour se retrouve dans chaque exemplaire comme contrainte, protocole, limite, à un niveau plus ou moins évident.
Constellation Records est un label indépendant basé à Montréal connu pour sa contribution au au rock intrumental, un rock déstructuré, où se mêlent guitares, violon, violoncelle et une section rythmique, son anti-captalisme prononcé et la production d'albums signés Godspeed You! Black Emperorou The Silver Mont Zion. Vous trouverez ici des podcasts Constellation. Toutes les deux semaines pendant les mois de mars et avril 2008, vous découvrirez leurs différents artistes grâce aux fichiers mis à disposition sur leur site.
En écoute mon propre mixage Constellation :
1. DO MAKE SAY THINK : In Mind (You, You're A History In Rust) :: 04:00. 2. ELIZABETH ANKA VAJAGIC : Sleep with dried up tears (Stand With The Stillness Of This Day ) :: 03:41 3. HANGEDUP : Junk the Clatter (Clatter for Control) :: 11:02 4. EVANGELISTA : Truth is dark like outer space (hello, voyager !) :: 02:26 5. A SILVER MT. ZION : Broken Chords can sing a little (He Has Left Us Alone But Shafts Of Light Sometimes Grace The Corner Of Our Rooms) ::08:39 6. HRSTA : Gently Gently (Stem Stem in Electro) :: 02:58 7. SANDRO PERRI : The Drums (Tiny Mirrors) :: 03:22
Télécharger le fichier Clic droit / Enregistrer sous... Téléchargement >> [mp3 : 8,8 Mo] Journée de diffusion nationale des lectures RESF, le lundi 7 avril, avec à 19h30 à Vincennes, « Il s’appelle LiangLiang, il vit, il respire », mis en scène par Ariane Mnouchkine, avec RESF et le Théâtre du Soleil, Cartoucherie de Vincennes, Paris 12e : 600 lettres adressées à la fin 2007 à Brice Hortefeux par RESF, textes bruts écrits par des militants pour demander un supplément d’humanité au ministre de la fameuse « identité nationale ». Mais également à l’antenne de Radio Grenouille à Marseille, relayée par 36 stations locales de radios en France, la lecture d’une sélection de lettres, dont voici une sélection.
on ne va pas sortir comme ça on va pas rester, de Thomas Braichet « Peut-être, Thomas Braichet est-il un genre à lui tout seul, et, dès lors un geste qui interroge l’emprise même de cette idée. Ni poésie, ni poésie sonore, pas tout à fait prose, pas encore performance et pourtant tellement situé en son écriture comme dans sa manière si particulière de la « machiner » : le dit de Braichet travaille à la lisière de cette déjà longue histoire du livre et du hors livre. Et il l’amplifie. Soit : il l’électrise. Et parce qu’il se joue des schèmes linéaires de cette histoire : déjà, il l’électrolyse. Affaire de physique-chimie donc, de vice-versa, entre le signe, le sens, le son – et vice-versa. »
Anne-James Chaton
Quelques liens sur le travail de Thomas Braichet décédé le 5 avril 2008 :
Le terme bootleg a été détourné par le milieu des DJ pour désigner l'art de mixer deux chansons pour en faire une troisième. On retrouve la notion de détournement de chanson mais respectueuse des artistes bootlegués. Ce "style" s'appelle aussi mashup ou medley.
Certains de ces bootlegs ont été réalisés lors d'ateliers de création multimédia mis en place au Cyberlab, Espace Culture Multimédia de la médiathèque de l'Astrolabe, à Melun, avec une quinzaine d'enfants et d'adolescents.
DAVID GUETTA vs. YANN TIERSEN : The Summer is mine EVERYTHING BUT THE GIRL vs. DEEP PURPLE : Everything but driving EMINEM vs. DJ NASTY : I give you all my Closet PRODIGY vs. MATRIX THEME : Fire Matrix WHITNEY HOUSTON vs. THE CORRS : Sleep fine JAY JAY JOHNSON vs. SEBASTIEN TELLIER : Automatic Lover CYNDI LAUPER vs. JAY Z : Song Shine CELINE DION vs. LUNATIC RAP : All Night with Faustino CHRISTINA AGUILERA vs. JAY Z : Jigga that dirty Nigga CELINE DION vs. SEBASTIEN TELLIER : Faustino drive all Night JAY JAY JOHNSON vs. YANN TIERSEN vs. MATRIX THEME : Summer Theme
Rendez-vous sur MARELLE : Zone d'Activités Poétiques pour découvrir le texte J’logo dans l’lego des mots d'Alain Robinet publié dans la Collection Levée d’encre, aux Editions L’Harmattan, 2007.
Avec les créations sonores d'Alain Robinet :
- Histoire de lettres : CD audio Anthologie de 6 compilations, 1998. - "embouclures" : CD audio avec Guilhem Fabre, 2006.
Marelle Radio vous présente sa sélection C'est le printemps 2008 constituée de 21 chansons avec des morceaux de musique dedans :
Navyelectre - Then Spring exploded into Light Lilium - Whitewashed Rodolphe Burger - Ensemble Joseph Arthur - Honey and the Moon Dirty Three & Cat Power - Great Waves Nick Drake - Way to Blue Wilco - What Light Robert Wyatt - Just As You Are Piers Faccini - Come the Harvest Swayzak - Silent Luv Rhesus - No directions Little Annie - Stange Love The Departures - Falling Yann Tiersen & Shannon Wright - While you sleep Cat Power - Wild is the Wind Micky Green - Now It's Gone Calexico - Above the Branch The Ruby Suns - Tane Mahuta F. M. Popmusic - We can fly Ludéal - La fin du pétrole Tuxedomoon - Dream Flight & More Flying
A l'occasion du Salon du Livre 2008, le journal du 13 mars Libération contenait un CD "Lettres d'Israël" avec 12 extraits d'œuvres littéraires lus par Anne Alvaro, Stéphane Freiss et Daniel Mesguich.
Mixage réalisé à partir de dix de ces textes :
Pipelines (La colle forte) : Etgar Keret Vie et mort en 4 rimes : Amos Oz Théra : Zeruya Shalev Les gens indispensables ne meurent jamais : Amir Gutfreund La mer sans retour : Aliza Olmert Dans la peau de Gisela : David Grossman Textile : Orly Castel-Bloom Des papillons sous la pluie : Mira Maguen Un feu amical : A. B. Yehoshua Beaufort : Ron Leshem
Rendez-vous sur MARELLE : Zone d'Activités Poétiques pour découvrir le texte Traité du délassement de David Christoffel publié aux éditions de la revue Hapax.
Avec les créations sonores de David Christoffel :
Intervention en terminale L., au Lycée A. Thierry de Tours. Gare aux oreilles, Commande de l'association No Zéro. Lieu Unique, Festival Longueur d'onde. Traction wouah wouah, Lecture d'un texte inédit.
Le terme bootleg a été détourné par le milieu des DJ pour désigner l'art de mixer deux chansons pour en faire une troisième. On retrouve la notion de détournement de chanson mais respectueuse des artistes bootlegués. Ce "style" s'appelle aussi mashup ou medley.
Certains de ces bootlegs ont été réalisés lors d'ateliers de création multimédia mis en place au Cyberlab, Espace Culture Multimédia de la médiathèque de l'Astrolabe, à Melun, avec une quinzaine d'enfants et d'adolescents.
CINDY LAUPER vs. THE CORRS : Only when It's shine 50 CENT vs. JAY Z : How we do a song cry ? DEPECHE MODE vs. LILIUM : I feel love and sleeping inside CELINE DION vs. SEBASTIEN TELLIER : Faustino drive all night BEYONCE vs. MISSY ELLIOT vs. SNOOPY DOGG: Lets get fighting temptations EVERYTHING BUT THE GIRL vs. SEBASTIEN TELLIER : La ritournelle des filles THE POLICE vs. YANN TIERSEN : Inside my head in Summer 78 JAMIROQUAÏ vs. DEEP PURPLE : Deeper purple underground MADONNA vs. JAY Z : Deeper and Nigga DEPECHE MODE vs. EMINEM : Gun it love only when I lose myself NEW ORDER vs. THE CORRS : Only Crystal EMINEM vs. JAY Z vs. CHRISTINA AGUILERA : Song like a love song for my mum
La longueur de 4'33" est en fait désignée par pur hasard. Et c'est ce temps qui donne son titre à l'œuvre.
4'33" des morceaux suivants de John Cage :
variations II eight whiskus music for two ryoanji music for eight five aria quietly flowing along slowly rocking nearly stationary quodlibet credo in us imaginary landscape n°1 inlets imaginary landscape n°3 but what about the noise of crumpling paper which he used to do in order to paint the seroes of "papiers froissés" or tearing up paper to make "papiers déchirés ?" arp was stimulated by water (sea, lake and flowing waters like rivers), forests
Et la voix de John Cage lisant son Mushroom haïku.
Centre international de poésie Marseille
Centre de la Vieille Charité - 2, rue de la Charité - 13236 Marseille Cedex 02 tel : 04 91 91 26 45 - fax : 04 91 90 99 51 www.cipmarseille.com - cipm@cipmarseille.com
entrée libre ouvert du mardi au samedi, de 12h à 19h bibliothèque : du mercredi au samedi, de 14h à 19h